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Coté Passions

13 novembre 2013

Thés de Chine

L’ancienne route du Thé Chama, qui circulait entre la jungle, les montagnes et les rivières du sud de la Chine date de plus de 1 000 ans. Les caravanes qui partaient sur la route du Thé, convoyaient leurs produits aromatiques du sud-ouest de la Chine vers les centres portuaires où ils étaient embarqués à bord de navires en partance pour l’étranger. Le thé devint ainsi un lien entre les différents pays et régions du monde. A Pékin, la rue du thé Maliandao où se regroupent aujourd’hui les marchands de thé est l’un des points d’aboutissement de cette fameuse route du Thé.

Vous vous doutez bien que pour trois fans de thé en vadrouille à Pékin, la rue du thé de Maliandao était inscrite au programme !! 1000 boutiques de thés et accessoires s'y rapportant,  les unes à côté des autres ou regroupées en marchés !! Un peu loin du centre, entre le deuxième et le troisième périphérique mais en un coup de taxi - bien réveillé celui-ci- nous y étions ! Nous voici donc au sud ouest de Pékin à la découverte des thés de Chine. Croyez moi si vous le voulez, mais à peine sommes nous descendues du taxi, que l'odeur du thé nous effleurait les narines et ça c'était déja beaucoup :)

Il y a même une mini bourse qui enregistre le cours du thé..C'est qu'on ne rigole pas ici !! C'est du lourd !

Grâce à la gentillesse des chinois, nous avons pu nous familiariser avec les traditions et la culture du thé de Chine. Ici le thé est bu un peu partout .. aucune autre boisson n’a son importance.. tout un mode de vie, des habitudes, voire des rites et des coutumes anciennes lui sont attachés. Quotidiennement, les Chinois n'emploient pas de théière, mais  préparent le thé dans de petits bols individuels - bols Zhong - dans  lesquels ils mettent un peu de thé vert et versent dessus de l'eau  bouillante. Le bol est recouvert d'un couvercle spécial, qui permet de  boire le thé sans avaler de feuilles. Tout au long de la journée, ils  font réinfuser plusieurs fois les mêmes feuilles et ne se séparent  jamais de leur bol, où qu'ils aillent.

Donc quand une charmante jeune femme nous a demandé si l'on voulait participer à une dégustation de thé traditionelle, rien que pour nous 3...vous imaginez bien notre joie ! Allez, on y va :

 

Vous voulez que je vous explique ce qu'elle fait ? C'est une cérémonie Gong Fu Cha typiquement chinoise :

La technique de dégustation traditionnelle du thé chinois, se pratiquait traditionnellement dans le sud de la Chine, la région d’origine des thés bleus-verts (wulong). Mot à mot, Gong Fu Cha signifie l’art d’agir avec application. La Révolution Culturelle ayant chassé ces manifestations de raffinement,  c’est à Taiwan que la tradition s’est perpétuée et s’est perfectionnée avant de revenir sur le continent où elle se développe aujourd’hui.

Allez, on regarde ce qu'elle fait :

  • Elle dispose la théière et les tasses sur une grande pierre qui recouvre entièrement sa table et sur laquelle elle peut renverser l'eau.
  • Elle verse de l'eau chaude dans la théière pour la rincer
  • Elle met le thé dans la théière, avec une jolie cuillère en bois, de façon à la remplir à moitié de  feuilles. Elle rince ces feuilles avec un peu d'eau pour les hydrater,  et reverse immédiatement l'eau de rinçage dans le pot
  • Elle remplit d'eau la théière à ras bord pour en chasser l'écume et laisse infuser 1 minute. Elle verse la liqueur - c'est ainsi que l'on dit ici - dans le pot
  • Avec le pot, elle remplit nos 3 petites tasses à sentir qu'elle reverse immédiatement  dans les tasses à déguster. Nous inspirons alors profondément dans la  première pour découvrir le parfum du thé et buvons la seconde, lentement  et à petites gorgées. L'infusion est renouvelée plusieurs fois selon le  même procédé.

 

Vous n'avez pas suivi ? pas grave, c'était joli à voir, bon à sentir et délicieux à déguster - thé Oolong légérement fumé. Bien evidemment, dans ces toutes petites tasses dont nous n'avons pas l'habitude, on a vite un goût de reviens y !! Donc quand la jeune vendeuse nous demande si on veut essayer un autre Oolong...devinez la suite :)
Nous avons ensuite fait notre petit tour, craquant sur de jolis accessoires, du thé fumé,des théières pour certaines ( oui oui..au pluriel ! :)

Je suis toujours en extase devant les thés Pu'Erh dont je vous parlais ICI mais les prix pratiqués nous en ont un peu eloigné :) N'oublions pas que nous sommes dans le Graal du thé...

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J'étais aussi en extase devant les petits plateaux à thé - ou bateau à thé- que je n'avais jamais vu auparavant en Europe :

 

On en trouve de tout petits, individuels ou de plus grands pour des céremonies à plusieurs. Pas bien cher mais si encombrants !! On ne peut hélas tout ramener :( Comme vous le voyez il y a un contenant-tiroir dessous, donc vous pouvez pratiquer votre mini céremonie du thé en vidant l'eau sur le plateau. Pour tout vous dire, on avait découvert ça le matin même au Centre culturel de Chine où nous avions pris le cours de Calligraphie. Chaque employé avait son petit plateau et ses petits accessoires sur son bureau. Trop trop mimi..il nous les fallait de suite !! Mais pa pu...trop lourd !

 

 

Voilà, je pense vous avoir donné un petit aperçu de ce que nous avons découvert. Le thé est vraiment un élément important de la culture chinoise et ces cérémonies ont un petit je ne sais quoi de philosophique et artistique.

Et si vous êtes fan d'histoire....vous pouvez continuer à lire ceci.

''La légende raconte qu’en 2730 avant notre ère, l’empereur Shennong parcourait d’immenses distances dans son pays à la recherche de toutes sortes de plantes pour découvrir leurs actions curatives, et il n’hésitait pas à les goûter lui-même, jusqu’à s’empoisonner.

Un jour qu’il s’était plus gravement empoisonné qu’à l’ordinaire, il se laissa tomber sous un arbre et demanda qu’on lui fasse bouillir de l’eau… lorsqu’un coup de vent ramena à la surface quelques feuilles de l’arbre sur lequel il appuyait sa tête : l’eau était un peu amère mais ce thé amené par le hasard se révéla efficace : il le désintoxiqua et le stimula à la fois. Comme l’empereur était doué par ailleurs de la capacité de voir ce qui se passait dans son corps, il se rendit compte que ces feuilles inconnues exécutaient une ronde de surveillance à l’intérieur de son ventre et chassaient les toxiques… D’un point de vue historique il nous apparaît qu’il y a plus de 3000 ans que le thé est considéré et utilisé dans la pharmacopée chinoise, principalement dans les régions de Yunnan, Sichuan et Guizhou, où l’on trouve encore les plus anciens théiers sauvages. De même, Lu Yu pense que c’est sous la dynastie Zhou (1121-256 avant notre ère) que le thé devient une boisson à part entière ''.

 A bientôt

V_ronique_gris

 

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11 novembre 2013

La petite Odile*

Un petit message bien français parmi les déferlantes chinoises :)
Un cours de cartonnage avec la toujours plus que gentille Sophie Delaborde vendredi, quelques petites finitions à la maison et voici la Petite Odile*, de son petit surnom.

Mademoiselle Kim m'a peint un petit lapin en bois...me reste juste à le coller :

La voici réunie avec mes autres petites boites récentes. Je m'aperçois que j'utilise beaucoup le rouge alors qu'en règle génèrale, ce n'est pas une couleur que j'affectionne particulièrement.

*La Petite Odile est le nom des tissus by French Géneral for Moda, utilisés pour créer cette boite. 

Bonne semaine à vous, et bon salon CSF pour ceux et celles qui y vont.
A très bientôt

V_ronique_gris

 

10 novembre 2013

La grande Muraille

Pas de voyage à Pékin sans Grande Muraille. Comme vous le savez c'est la construction humaine la plus importante en longueur - entre 7000 et 12000 Kms selon les estimations car certaines parties sont détruites et enfouies sous terre. Elle servait à la fois de frontière et de défense contre les ennemis du nord de la Chine, essentiellement les Mongols. Elle se compose de murs, de forteresses, de tours de guet et c'est un exemple parfait d'architecture intégrée au paysage. Comme elle suit la crête des montagnes, elle est très sinueuse et monte ou descend, parfois abruptement. 

Puisqu'elle passe tout près de Pékin, pas question de ne pas aller grimper dessus....mais pas envie de se confronter aux hordes de touristes comme nous qu'elle attire. Nous évitons donc le site de Badaling, le plus proche de la capitale chinoise et choisissons Mutianyu, plus sauvage. Quelques petites minutes de négociation avec un taxi - merci la calculette - et nous voici parties. Nous quittons les embouteillages, les buildings pour nous retrouver en pleine campagne 90mn plus tard. Vergers et potagers sont le paysage principal.

Nous empruntons le télésiège made in China..ah gla gla..

La forêt est aux couleurs de l'automne..c'est sublime et ce jour là, le 21 octobre, il faisait 22 degrés :)

La voici la voilà !! Je suis émue, c'est la Muraille de Chine tout de même ! Patrimoine mondial de l'Unesco. Combien de personnes sont mortes à construire cet édifice ? on parle de millions...

      

Très bon choix que celui de Mitianyu, nous y avons rencontré très peu de monde ! Et pour se détendre après ces montées et descentes épuisantes, nous avons sélectionné cette formule pour redescendre : en 5mn on était en bas :)

Je me suis éclatée comme une petite folle....

Pas obligé de descendre en luge, on peut descendre en rando ou en télésiège comme à l'aller mais quitte à choisir, je préfère les luges Made in China que les télésièges Made in China...la terre est plus basse :)

A bientôt 

V_ronique_gris

Pss, Pss : Vous voulez la petite anecdote de cette journée ? Notre taxi, bien gentil mais avec qui l'on ne pouvait pas communiquer - comme 99,9% des personnes rencontrées d'ailleurs -semblait quelque peu fatigué sur le chemin aller...et nous lui avons fait signe de se reposer pendant que nous escaladions la muraille. 3 heures plus tard, nous le retrouvons endormi dans son véhicule. Chouette, il va nous ramener reposé pense-t-on ! Que nenni...je surveillais ses yeux dans le rétroviseur et je voyais ses paupières papilloter !!! Sur l'autoroute, sur la 3ème file !! Dans mon meilleur français/anglais/mandarin/langue des signes que le stress m'offrit, je lui fis signe de s'arrêter, ce qu'il fit pour fumer une cigarette. Nous repartimes, bien attachées à l'arrière mais le stress recommençait à peine 10mn plus tard. Bref, je vous épargne notre angoissmais je croyais notre dernière heure arrivée. Moi j'étais devenue muette, mon amie parlait non-stop pour cacher sa peur et Mademoiselle Kim entre nous faisait ce qu'elle pouvait....1ère fois de ma vie que je fûs heureuse de voir des embouteillages à l'approche de Pékin !!!! Nous sortîmes vivantes de l'histoire; je m'affalais 15mn sur un trottoir afin de reprendre mes esprits. C'est alors que nous découvrimes le marché de la papeterie.....Lachâge total après tant de frayeurs !!:) Bref on en rigole aujourd'hui mais ça a gâché notre visite, c'est sûr.

PS2 : les chinois ont un rythme de travail si intensif qu'ils sont tous fatigués. Mais je le compris seulement après cette mésaventure. Heureusement, ça n'arrive pas à tout le monde, mais une chose est sûre, c'est que si l'on y prête attention, on voit des chinois dormir partout ! D'ailleurs un site leur est dédié ICI

6 novembre 2013

J'ai chiné en Chine :)

Aujourd'hui, je vous emmène chiner à Pekin, sur le marché de Panjiayuan. C'est assez loin du centre, vers le 3ème périphérique mais ça vaut le coup. Nous voici parties..Il fait frais mais le soleil est là :)

Le nombre de ''camionettes '' a l'arrivée annonce un grand déballage !! Chouette !!

et nous y voilà... C'est le plus grand marché d'antiquités d'Asie. Mais comme je n'y connais rien de rien en chinoiseries..je vais me contenter de regarder : Porcelaines de Chine, statues, jade ancien..il y a de quoi faire et je vous laisse déguster. Remarquez devant chaque stand, un petit tabouret pour certainement mieux négocier :)

Du Mao à gogo...

le fameux petit livre rouge

Mao en tapisserie :)

ou Mao en service à thé ?

Des tas d'autres objets.... de l'ivoire ?

     

Et sinon, a l'opposé, pas mal de choses neuves mais typiquement chinoises : Des perles à ne plus savoir où donner de la tête, du jade, des fils...

Des théières à gogo..les chinoises sont toujours en terre

 

Il y en avait vraiment pour tous les goûts !! Mais j'ai gardé le plus émouvant pour la fin. Avez vous déja entendu parler des pieds bandés des femmes chinoises ? J'avais lu à ce sujet mais les voir, là, juste devant moi , c'était différent et emouvant !

''Depuis des siècles, les petits pieds ont causé la souffrance de générations de femmes chinoises. A la fois mutilation et habillage féminin, épouses ou filles-fleurs oscillent entre retraite et séduction. Retraite pour l’épouse de l’ombre, broyée par une mutilation cruelle. Séduction pour la courtisane enchanteresse, mais au prix de quelles souffrances ? A la chute de la dernière dynastie, cette pratique cruelle est peu à peu abandonnée. Elle perdure toutefois dans certaines provinces éloignées et notamment au Yunnan, à la périphérie de l’empire ''

Et bien nous sommes tombées nez à nez avec une de ces paires de chaussures habillant des pieds bandés et j'étais très émue! A peine 8 cms !!! Elles sont posées sur une carte postale pour vous donner l'échelle :(

Je suis si émue que j'ai fait la mise au point sur la main du vendeur mais vous imaginez la taille !

Puis j'en ai repéré d'autres....

Et dans la réalité, ça donne ceci , c'est un supplice !

pied


Si vous voulez lire plus à ce sujet, vous pouvez cliquer LA mais attention, vous allez découvrir les ravages de ces tortures !

''L’origine des pieds bandés aurait donc été légèrement antérieure à l’époque Song (960-1279). Ce qui est sûr, c’est qu’ils furent d’abord réservés à l’aristocratie chinoise. Symbole de séduction mais aussi marque du néo-confucianisme ambiant, pour maître Kong (Confucius), la femme est un être fondamentalement inférieur à l’homme : « Une femme ne doit jamais être entendue hors de sa maison« . Cette pratique va de fait arriver à point nommé. Alors que la société se réorganise, la pyramide des rôles laisse la femme en retrait, le bandage des pieds va contribuer à la cloîtrer chez elle, définitivement prisonnière du cadre, maîtresse de l’intérieur. Elle restera soumise à son mari toute sa vie durant, et à son fils aîné si l’époux a le malheur de disparaître.

Ce déclin du statut de la femme va s’enraciner profondément dans une relecture chinoise de la « maîtresse du yin » et progressivement, la pratique des pieds bandés va se généraliser, devenant synonyme du devenir féminin, forme rituelle du passage à l’âge adulte où la femme n’est alors totalement revêtue de son statut de femme qu’à l’instant où elle est mutilée. Sans pieds bandés, pas de considération, pas de mariage, pas de descendance, pas de culte des ancêtres, pas de famille. La femme n’existe plus. Tous les ciments de la société chinoise vont ainsi se lier contre une femme-victime. Au moment du choix des fiançailles, c’est la petite chaussure qui est envoyée au futur mari comme gage de la conformité de la promise à son statut d’épouse de l’ombre. Et chacun de la jauger, de l’admirer, d’en vérifier la taille. Trois pouces pour deux « lotus dorés », sept centimètres à peine de semelles et tissus brodés ''

Une mutilation incontournable

Mais en quoi consistait exactement l’opération visant à réduire la taille du pied ? Il faut rappeler que l’objectif était d’atteindre la taille des trois pouces (7,5 cms). De fait, les fillettes restaient insouciantes jusqu’à l’âge de six ans. A ce moment là, on choisissait un jour faste, sous la protection de la déesse Guanyin que l’on était allé prier au temple. L’hiver était la meilleure saison car le froid aidait alors le pied à s’engourdir, évitant à l’enfant des souffrances trop vives. Le premier jour du bandage était l’occasion d’une grande cérémonie familiale. L’opération était souvent menée par une femme expérimentée afin d’éviter à la mère de subir les cris de douleur de sa fille. On passait d’abord les pieds dans l’eau bouillante pour assouplir la peau. Certains y ajoutaient des herbes et autres plantes médicinales de leur connaissance ayant pour vertu d’aider le pied à se détendre. Chaque province avait sa propre technique, chaque famille ses petits secrets.

Le pied bien détendu, on le massait, les ongles étaient taillés très court et de l’alun passé entre les orteils. Le bandage commençait alors. Des bandes de cotons préparées à cet effet étaient passées à l’eau chaude, ainsi, elles se resserreraient sur le pied en séchant. Le gros orteil était recourbé, les quatre autres repliés contre la plante du pied. On augmentait alors la pression jusqu’à obtenir un angle aigu du tarse et du métatarse. Parfois, on glissait entre les bandes des morceaux de verre ou de porcelaine afin que les blessures provoquées accélèrent le pourrissement de la peau. L’opération terminée, la fillette devait se lever et faire ses premiers pas. Beaucoup succombaient à la douleur et devaient s’y prendre à plusieurs reprises. Par la suite, les pieds seraient rebandés fréquemment et les chaussures portées de plus en plus petites. Il fallait deux ans pour obtenir « les petits lotus dorés ». A ce moment là, le calcanéum changeait de direction, d’horizontal, il devenait vertical. Toute la cheville était alors dissimulée sous des jambières''

Des chaussures, il en existe de toutes sortes. Aujourd’hui, les passionnés se les arrachent. A Shanghai, le musée privé de Yang Shao Rong leur est entièrement consacré avec notamment plus de mille petits chaussons. La plus ancienne paire date de l’époque des Song du Nord. Intarissable, il peut passer des heures à parler de sa collection, décodant la moindre broderie, faisant revivre les heures solitaires de ces jeunes filles qui passaient parfois des mois à coudre tous les symboles de l’espoir sur petits chaussons et jambières. Elles se jouaient alors des homonymes de la langue chinoise, associant un symbole à un sentiment ou une représentation à une idée. Ainsi, sur un minuscule bottillon, on reconnait les cinq chauves-souris qui expriment le bonheur, une fleur de lotus, la pureté, une pêche, la longévité. Sur un autre, une araignée descend de sa toile afin de ramener le bonheur sur terre ou un pinceau évoque les lettrés et dessine déjà un espoir de promotion pour un époux fonctionnaire.

AUJOURD'HUI : la province du Yunnan, dernier bastion des femmes aux pieds bandés.

A Liuyi, petit village du Yunnan perdu aux confins de la Chine du sud-ouest, les femmes continuèrent à bander les pieds des fillettes bien après l’abolition de cette coutume. L’éloignement de la province et le peu de voies de communications existant alors explique sûrement ce fait mais, en 1950 encore, on rencontre des cas de femmes bandant les pieds de leur fille. Aujourd’hui, ce petit village de deux milles âmes compte toujours quelques septuagénaires aux pieds bandées. Ces femmes, au destin peu commun, se sont réunies au sein d’une association sportive et pratiquent matin et soir gymnastique et jeux de boules. On croise encore plusieurs « Liuyi » au Yunnan mais ce village est le plus représentatif d’un fragment de l’histoire de Chine qui n’intéressera bientôt plus que sociologues et collectionneurs.

 

A bientôt

V_ronique_gris

Le china culture center de Beijing organise beaucoup de conférences sur le sujet : clic

photo (28)
4 novembre 2013

Bouddhisme

Je suis une fille faible...Je ne voulais pas vous lasser avec mon voyage en Chine mais certaines de vous m'ayant réclamé une suite....il ne m'a pas fallu longtemps pour dégainer mes photos :)

Lors de la préparation de notre voyage, j'étais étonnée d'apprendre que beaucoup de pekinois sont bouddhistes tibétains ! Nous avons donc positionné la visite du temple des Lamas à Pékin le week-end afin de participer aux cérémonies car j'avais lu qu'elles étaient trés nombreuses dans ce temple précisemment. Et nous ne fûment pas déçues...le temple des lamas est l'un des plus grands et des plus beaux temples de Pékin. Grâce à Zhou Enlai, premier ministre de Mao, ce temple ainsi que la cité interdite ont été sauvés de la révolution culturelle.

Juste pour que vous compreniez bien, le temple des lamas  construit au XVII ème siècle, était avant tout le palais du prince Yongzheng qui une fois devenu empereur - d'où les tuiles vertes changées pour des jaunes si vous suivez - transforma le temple en lamaserie qui l'est toujours puisque quelques 80 lamas y vivent et où de nombreux pékinois se rendent pour prier. On brûle l'encens par 3 ou 9, le nombre sacré.

     

     

     

     

Ci-dessous il manque le son : les lamas recitent des mantras ponctués par le son des gros tambours sur la gauche : impressionnant mais zenifiant si je puis dire.

     

Moulin à prières que l'on tourne toujours dans le sens des aiguilles d'une montre avant de prier - fléche en dessous pour nous le rappeler.

     

J'ai gardé tous les tickets de ces visites..Ils sont superbes et celui du temple des lamas n'est autre qu'un CD comme vous le voyez en bas à droite.

Et puis parfois, nous étions fatiguées des visites ou avions besoin de nous remettre d'une aventure chinoise - je vous raconterai bientôt - et nous cherchions de quoi nous retaper...rien de tel qu'un marché de papeterie Kawaïï !! Des folles nous devenions...du made in China, made in Corée, made in Japan mais MADE ME HAPPY !!:) On a payé ça rien du tout...parfois des centimes sans négocier ! Moi qui suis folle de papeterie, de jolis carnets, de stylos et de tampons mimis.. Regardez ça une fois chez moi...et je ne vous dit pas..presque autant chez Mademoiselle Kim...rires.

et ma boite à Bunnies..l'est pas mimi ? Il y a des stylos Cath Kisdston aussi la dedans ..j'aime trop trop ! Bref..4kg de papeterie au moins...lol...et je ne vous parle pas des bouquins.

     

tampons

Et là, c'était sur place :

 

Marché de la papeterie au 4ème étage du Toy Market, juste derrière a droite du Pearl market ( hongqiao market ) face à la sortie est du temple du ciel. Métro Tiantandongmen sur la ligne 5.

Et je tenais aussi à vous remercier pour Mademoiselle Kim qui est montée sur le podium de la Petite épicerie grâce à vos votes. Elle gagne son entrée au salon Créations et savoir faire !! Merci pour elle :))

A très bientôt

V_ronique_gris

 

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30 octobre 2013

A table !!

Dernier volet de ce voyage à Beijing...J'ai adoré nos balades, nos aventures chinoises, nos découvertes, le patrimoine culturel...mais j'ai eu un gros - même très gros - souci avec la nourriture :( Je n'aime déja pas trop la cuisine chinoise ici en Europe mais là bas.....je n'ai vraiment pas aimé et j'ai eu souvent faim car je ne mangeais rien de non identifié ! Oui je sais, ça m'a fait du bien, je vous entends déja :))) J'ai donc érré de marchés en supermarchés sans rien trouver à grignoter...

Je vous laisse découvrir en photos par ordre de découverte pour moi. Vous ne savez pas ce que c'est ? moi non plus !! rires... 

Fondue chinoise dans la rue :

Ici on cuit des oreilles de porc....enfin c'est ce que j'ai imaginé :)))

Gâteaux de Lune..moi la grosse gourmande je n'ai même pas craqué !

Balade au marché avec les photos de Sylvie :

 

       

Yaourts du jour à acheter dans la rue :

Balade au supermarché - je me suis achetée un kinder bueno en guise de déjeûner !! Il n'y a que ça où j'ai reconnu l'emballage :)

 

Et finalement....the night market...Chanchan m'avait pourtant prévenue...mais nous y sommes tout de même allées à nos risques et périls....et imaginez, c'est encore vivant et les pattes bougent de partout. Si vous voulez goûter une brochette, on vous la rend croustillante grâce à un petit passage en friture....et canalblog ne diffuse pas encore les odeurs !!

Je vous offre un petit bol de tripes à la mode pékinoise ?

       

Pour être tout à fait honnête, je ne crois pas que les pékinois mangent ces brochettes...mais je peux vous dire que si vous y allez avant ou après le repas...votre estomac fait des bonds ! Et pourtant j'ai vu nombre de gens porter ceci à leur bouche !! Je ne suis pas une vraie aventurière..mais j'assume ! Quant à ma copine, honte à elle : Elle m'avait promis de goûter et j'attends encore pour la photo :) 

Je me répète, il est évident que j'avais de gros a-prioris, et je pense qu'on peut se régaler avec par exemple, le canard laqué typiquement pékinois, les dumplings ou raviolis chinois vapeur...bref plein de choses mais moi je n'avais pas envie de me régaler je crois, hélas pour moi.

Sinon, pour clore ce chapitre chinois, j'ai particulièrement adoré la grande muraille, le temple des lamas visité un jour de grande cérmonie, la visite des hutongs, le marché aux puces de Panjiayuan le dimanche matin, le plus grand marché du monde, la tour des tambours, la rue du thé ( 1000 boutiques de thé, théières et matériel se rapportant au thé), la maison de Lao She, le temple du ciel, les pékinois qui chantent dansent et bougent dans les parcs...le shopping créatif et autres...bref des milliers de choses et je vous épargne mes milliers de photos...

J'ai moins aimé le manque de communication ( même en demandant aux très jeunes, difficile de trouver des personnes parlant anglais ou alors nous avons eu très peu de chance..), les taxis qui passent par centaine et qui ne s'arrêtent pas, les taxis qui piquent du nez sur la route....

Un dernier mot : Si vous préparez un voyage à Beijing, préparez le vraiment ! La ville est si grande qu'il faut visiter par quartier car les déplacement entre les endroits sont longs.

A bientôt 

V_ronique_gris

Psss..pssss : si vous connaissez Melle Kim et si vous voulez l'aider à gagner le concours de la petite épicerie sur le thème des contes, un petit vote facebook pour sa création lui ferait bien plaisir ! Il faut cliquer LA . Il vous suffit de cliquer sur "j'aime" en haut à droite de la page, vous verrez alors apparaître en deuxième position sa petite créa et il ne vous reste plus qu'à voter. Un grand merci d'avance ! 

 

27 octobre 2013

La calligraphie chinoise

 

 

Depuis toujours, je suis attirée par la calligraphie donc quand notre voyage s'est confirmé, je me suis beaucoup documentée sur cet art millènaire. Au passage, la librairie le Phénix, 72 Blvd Sébastopol à Paris regorge de livres, guides, cartes, objets et documents sur la Chine et l'Asie en général, donc très utile pour la préparation d'un voyage !

Puisque nous partions à Pékin, il fallait donc en profiter pour s'initier à la Calligraphie, car un maitre est nécessaire pour tenter d'approcher cette discipline. Après quelques recherches sur Internet, je découvris le China Culture Center qui prodigue des cours de culture chinoise. Un cours de Calligraphie tombait pile-poil durant notre séjour, donc 5-6 mails plus tard nous étions inscrites et attendues pour 2h d'initiation.

Je dois dire que Pékin, par sa grandeur, sa pollution, sa foule...n'est pas la plus calme des villes et nous arrivions au cours après un voyage en métro plus que bondé qui m'avait quelque peu oppressé. Ceci dit, j'étais en pleine discussion avec les 3 autres personnes qui prenait le cours quand le maitre entra dans la salle. Grand silence.

''La calligraphie chinoise est considérée comme un art sacré qui rassemble la philosophie, la poésie, la musique. S’appuyant sur le taoïsme, elle permet de révéler ce qui était déjà existant mais invisible sur la feuille de papier vide. Le caractère calligraphié dispose d’une vie propre et ses traits montrent l’énergie mise par l’artiste. La calligraphie est un processus de perfectionnement moral et culturel de soi-même. C’est le processus même d’être serein ''

calli

Le maitre s'assit sur une chaise face à nous, nous demandant de fermer les yeux et de respirer profondément. ''Ecoutez votre respiration, sentez la passer à travers votre corps...'' Ces minutes de relaxation passées, il nous explique l'étude du jour, le Gāng contre le Róu - ou le dur contre le souple - explication trés philosophique.

 

 

La feuille de papier de riz posée devant nous a du être pliée afin de délimiter notre espace de travail. 

 

Et nous voici avec le pinceau en main - il doit être tenu vertical - à nous entrainer. Cela peut sembler simple mais ça ne l'est absolument pas !! Chaque partie du symbole est en connection avec les autres, elles se superposent mais doivent s'aligner voire s'emboiter..bref un vrai casse tête quand vous devez penser á tenir votre pinceau comme appris, penser à le charger en encre mais pas trop..bref, c'est très difficile et si mademiselle Kim à côté de moi eu droit à un ''bien''...moi rien du tout !!:)

Une fois la première feuille remplie, nous rentrions à nouveau dans un moment de relaxation, guidé par le maitre, et je me pris au jeu !! Je me sentais d'attaque pour remplir la seconde page du nouveau symbole..même si parfois en mauvaise élève, je commençais à dessiner par une logique qui n'était pas celle du maitre - mais il ne m'a pas vu...même s'il a du s'enapercevoir dans la transcription de mon symbole...

Une fois nos exercices terminés, le maitre nous donne un papier de riz blanc, plus fin, afin de finaliser ce que nous venions d'apprendre.

Pas de calligraphie sans la pause d'un sceau...lisez CECI pour en savoir plus sur les sceaux.

Vous me croirez si vous le voudrez, mais nous sommes sorties toutes les 3 complètement enchantées de ce cours, mais cerise sur le gâteau, zen de chez zen !! Nous étions complétement sereines !! Encore mieux qu'un cours de yoga...La magie avait opéré à tel point que nous souhaitons continuer cet apprentissage sur Paris !!
Toutes heureuses de cette découverte, il nous fallait absolument le matériel qui nous permettrait de continuer à pratiquer cet art... Il nous fallait les 4 trésors :

'' Le calligraphe dispose de 4 outils. On parle des 4 trésors dans le cabinet de lettrés :

  • Le pinceau : il peut être en poil de loup ou de fouine, de lièvre ou de lapin et subit un traitement spécial. Les plus chers sont      constitués avec les cheveux des nouveau-nés coupés lors de la cérémonie du 100ème jour. Le calligraphe choisit un atelier de fabrication de pinceau pour ses spécificités. Ainsi maître Shi Bo s’approvisionne toujours à l’atelier dépendant de la cité interdite à Pékin.
  • La pierre à encre : elle permet de conserver l’encre longtemps.
  • Le bâton à encre : il permet de fabriquer l’encre dans la pierre. Après avoir mis un peu d’eau, le calligraphe tourne 500 fois le bâton dans la pierre en le suivant des yeux. Une fois cela réalisé, il dispose de son encre mais également de la concentration mentale nécessaire pour son art. Chaque calligraphe a son secret d’encre et va lui-même rechercher ses pigments ou minéraux dans la nature pour constituer ses bâtons à encre de diverses couleurs.
  • Le papier de riz : il s’agit de pâte de paille de riz, de roseau ou de bambou '' 

et à Pékin, ce ne sont pas les boutiques de calligraphie qui manquent...
 

Sublimes porte-pinceaux en haut de la photo ci-dessous :

et bien sûr, le sceau final en pierre ou jade...que je me suis fait graver à mon nom.

Et une fois rentrée....mon sceau tigre, de mon signe parmi le bestiaire chinois.

     

 

Voilà vous savez tout !! 

 

A très bientôt

V_ronique_gris

 

Allez lire ce très joli post ICI . Les photos sont sublimes

calligraphie
26 octobre 2013

La Cité Interdite

Je ne sais par où débuter le récit de ce voyage, donc je vais commencer par un des sites les plus connus de Beijing : La cité Interdite

Juste quelques petits repères avant de commencer : La cité interdite date du XVème siècle et était la résidence des empereurs des dynasties Ming et Qing pendant 5 siècles. Vingt quatre empereurs s'y sont succédés, jusqu'a l'abdication de Puyi en février 1912 ( rappelez vous du film, le dernier empereur ). Sa superficie est de 720 000m² (960 m de long), elle comporte 9999 pièces et est entourée de douves de 52m de large ainsi que de remparts de 10m de haut. 8000 personnes y vivaient et n'en sortaient pratiquement jamais.

Nous avons choisi de la visiter en fin de journée, afin d'avoir le moins de monde possible - dans la mesure du possible - et de bénéficier de la jolie lumière dispensée à cette heure du jour.

 

     

 

La couleur de l'empereur est le jaune. C'est pourquoi les toitures des palais, en forme de pagode, sont recouverts de tuiles vernissées de couleur jaune. Ornant chaque angle, de petits animaux protégeaient de la foudre et du feu. On retrouve aussi cette couleur dans ses vêtements, et dans la vaisselle de porcelaine monochrome.

 

Les murs de la Cité Interdite sont peints en rouge, symbole du sud, mais également signe de joie et de fête. Les plafonds des salles sont décorés de motifs verts et bleus, couleurs évoquant le ciel et l'eau. Les portes monumentales, peintes en rouge, sont garnies de neuf rangées de neuf clous dorés.

 

      

Le chiffre neuf, le plus élevé, était réservé à l'empereur. Une seule porte ne comporte que sept rangées de sept clous, celle par laquelle, paraît-il, sortait l'empereur pour son voyage vers l'éternité.

La Cité interdite a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, en 1987 par L'Unesco. Si la cité interdite vous intéresse, un lien trés intéressant ICI

Je pourrais en parler de heures tellement cette histoire est fascinante...mais je vous laisse encore avec quelques photos...et une petite histoire, celles des Eunuques : Dans la Cité Interdite, aucun "homme intact" ne devait demeurer dans les lieux le soir, en dehors de l'empereur, des enfants et des gardes de service.
Le Palais impérial employa donc de plus en plus d'eunuques. Des garçons, poussés par la misère ou vendus par leur famille, subissaient la castration et entraient au Palais, dans l'espoir d'une vie meilleure. Si quelques-uns devenaient des proches de l'empereur ou de ses épouses, et avaient un extraordinaire train de vie, la grande majorité vivaient modestement, astreints aux tâches les plus diverses, transmission des édits impériaux, préparation des audiences, célébration des rites religieux, théâtre, lecture publique des classiques, mais aussi entretien du palais, service des cuisines, porteurs de chaises, soins aux oiseaux des épouses... La plus petite tâche était réglée et confiée à un eunuque. 

Et enfin, n'est ce pas un joli endroit pour se marier ?

     

 

A très bientôt, avec un peu de Beijing encore, si ça vous interesse.....on verra :)

V_ronique_gris 

25 octobre 2013

Beijing coup de coeur #3

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Thé Pu'erh - Thés chinois du Yunan, parmi les plus nobles et les plus chers du monde vendus essentiellement en galettes, ou en boules et parfois en doses individuelles. Il s'agit de thés millésimés comme le vin et ils sont côtés en bourse.

En savoir plus : ICI

Maliandao street - 22 octobre 2013.

A trés bientôt

V_ronique_gris 

24 octobre 2013

Beijing coup de coeur #2

 

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Beijing - 23 octobre 2013 - les tricoteuses dans le parc du temple du Ciel.

A très bientôt
 

V_ronique_gris 

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